Le décrochage scolaire a des causes profondes auprès de l’enfant, de son entourage, de la difficulté d’apprentissage… Il est nécessaire de prendre tous les facteurs en considération. Une démarche annexe, l’aménagement de l’espace scolaire, contribuera en partie à résoudre le problème. Voici quelques pistes de réflexion pour optimiser le site scolaire afin de rendre l’école plus agréable à vivre.
Lutte contre le décrochage scolaire : faire de l’école un véritable lieu de vie
Pour les filles et les garçons en situation de décrochage scolaire, l’école est souvent perçue comme un lieu de contrainte. Au lieu de faire de cet espace un endroit imposé pour l’acquisition des connaissances, il est préférable d’en faire un véritable lieu de vie. En se basant sur le constat que le décrochage est plus fort dans les zones où vivent une forte proportion de familles défavorisées, l’école doit être définie comme un lieu d’équité et d’épanouissement. L’approche basée sur l’amélioration du cadre physique contribuera à atteindre cet objectif.
La décoration de la salle de classe doit être stimulante et chatoyante à la fois. Laisser chaque élève contribuer à sa création renforcera le sentiment d’appartenance à l’école. LE mobilier scolaire doit également favoriser le confort et le bien-être. Au lieu des traditionnelles tables tournées vers le tableau noir, optez pour un meuble amovible, capable de s’adapter à plusieurs postures. L’élève se sentira ainsi moins contraint. La chaise scolaire du Programme 3.4.5 est un bel exemple de modularité. On peut ainsi s’asseoir de manière traditionnelle, mais on peut également mettre le dossier à l’avant pour s’y appuyer de manière plus détendue. Cela améliore considérablement la concentration.
Une chaise bien pratique pour s’asseoir confortablement.
Améliorer le cadre scolaire : tendre vers un système d’enseignement flexible
Le schéma d’enseignement traditionnel, toujours en application dans un grand nombre d’établissements, centre l’apprentissage sur le professeur. Améliorer le cadre scolaire permet à l’établissement d’amorcer une nouvelle méthodologie : la classe flexible. On cherche plutôt à recentrer la pédagogie sur l’enfant. L’élève se sentira ainsi acteur de son développement. Les travaux en groupe favorisent l’intégration et éloignent le sentiment d’exclusion souvent en rapport avec la perte d’intérêt pour l’école.
L’adoption d’une classe flexible implique un changement considérable dans l’approche pédagogique. En effet, il ne s’agit plus d’une succession de cours magistraux suivis d’exercice. Il faut pleinement impliquer l’enfant dans l’émergence de la connaissance. Le but est de remplacer le cadre anxiogène induit par la méconnaissance des leçons données. En étant plein acteur de l’apprentissage, l’enfant aura plus de facilité à acquérir les connaissances de base. Parallèlement, un travail individuel sur chaque enfant servira à détecter leurs prédispositions. Car chaque élève a ses forces et ses faiblesses. Un enseignement trop académique et traditionnel risque fort d’accentuer le décrochage scolaire, car il se limite aux connaissances usuelles.
Intégrer l’espace extérieur à l’enseignement
L’espace extérieur est souvent mal exploité dans les établissements scolaires. On peut pourtant l’aménager de manière à en faire une part intégrante de l’enseignement. Avec les élèves, aménagez-y un jardin communautaire où chacun pourra cultiver et entretenir des fleurs et des légumes. Le jardinage panse l’âme meurtrie, il apaise l’esprit et contribuera à offrir aux enfants une vision plus sereine de la vie. Cette activité apprend également la discipline de manière plus douce et au final, améliorera la beauté des lieux.